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Posté par Plissken le 10/04/08 à 22h11
Aux Etats-Unis, la loi sur les jeux violents avance à grands pas, et s’oppose assez facilement au Premier amendement (sur la liberté d'expression)...
Pour rappel, ce texte prévoit une forte amende pour les détaillants qui vendraient un jeu étiqueté violent à un mineur. Plus surprenant encore, dans l’Illinois, une année de prison est la peine encourue pour les mêmes faits!! De plus, le gouverneur de cet Etat, Blagojevich (un mec qui n’a pas envie de rire du tout…) affirme avec conviction:
«Nous savons que les jeux violents et sexuellement explicites posent un risque direct pour les enfants. Aussi, nous devons faire tous les efforts pour les mettre hors de portée.»
Le texte de Blagojevich a inspiré de nombreuses propositions de loi. En
Illinois, le texte veut limiter aux adultes les jeux où l’on trouve:
«une description réaliste d'une violence entre humains, où le joueur tue, blesse ou cause de sérieuses atteintes physiques à ses semblables, ce qui inclut la mort, le démembrement, l'amputation, la décapitation, la défiguration, la mutilation… ».
En Californie (Royaume de Conan Le Barbare, des
Terminators et autres Predators…), un texte similaire va bientôt être voté. En
effet, la loi qui porte le nom AB1179 vise à punir de 1000 dollars, le
détaillant qui serait pris en train de vendre un tel jeu à un mineur. Un énorme
autocollant blanc (5x5cm) indiquant "18+" couvre toutes les
jaquettes pour signaler l’interdiction!!
Le texte en attente est maintenant entre les mains du gouverneur de Californie,
Arnold Schwarzenegger. L’acteur, à la carrière assez éloignée des rôles de
grands pacifistes américains dans des films de romance, donnera-t-il son aval?
Celui-ci a en tout cas une trentaine de jours pour apposer sa signature au bas
de la page. Si tel est le cas, le texte entrera en vigueur dans cet Etat fédéré
dès le 1er janvier prochain.
Pour conclure, l’IMEA (Interactive Entertainment Merchants Association), l’association des
détaillants dans le domaine des loisirs, estime le texte inconstitutionnel, car
contraire à la liberté d’expression protégée par le premier amendement. Ils
soulignent en outre que les détaillants profitent déjà d’un système d’auto
régulation qui fonctionne selon eux très bien. Ils pressent le gouverneur à
apposer son veto pour inciter les politiciens à travailler plus en symbiose
avec l’industrie du jeu vidéo. Quant à l'ESA, association des logiciels de
loisir, on estime que la loi n'a pas à se substituer au jugement des parents.
Avant tout, c’est encore à eux d’inculquer la différence entre le bien et le
mal, à leur chère progéniture… Vous ne croyez pas?
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