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L'adaptation de l'adaptation

Alors que le nouvel opus cinématographique d'Astérix et Obélix est sortit le 30 janvier 2008, ce dernier s'est vu décliner prématurément en soft vidéoludique. Malheureusement, il est monnaie courante que les adaptations de films en jeu vidéo s'avèrent médiocres, voire pitoyables. Par chance, cet Astérix aux jeux olympiques est en quelque sorte l'exception confirmant la règle.

C'est donc encouragé par les critiques positives et dans l'espoir, je l'avoue, de combler l'attente de Mario Galaxy que je m'étais procuré ce jeu dont je vous offre aujourd'hui le test !

D'entrée de jeu, l'interface séduit par ses extraits de l'œuvre originale en arrière plan et un menu clair, net et précis. Tout est mis en place pour que le joueur se sente à l'aise, et c'est réussi !

Avec un nom pareil, Astérix aux J.O aurait très bien pu pomper purement et simplement le concept de Mario et Sonic participant au même événement, à savoir proposer une pléthore de mini-jeux vous imposant d'agiter la Wiimote dans tous les sens, misant tout sur le multijoueur... Et non ! On se retrouve avec une aventure s'apparentant aux épisodes de la série "XXL" de pur jus "Action/Plate-forme". Et, Ô agréable surprise, la recette s'avère efficace ! Développons.

Défoulons-nous avec Obélix

Il s'agit donc de phases d'exploration, jouables en coopération, lors desquelles viendra parfois (souvent) s'infiltrer la castagne. L'animation des protagonistes fait preuve d'une fluidité à toute épreuve (pas le moindre ralentissement lors d'un combat n'est à déplorer) et, qui plus est, constitue un réel attrait grâce à son humour omniprésent. On prend un malin plaisir à casser du Romain et, ce, à l'aide de combos fulgurants parvenant à se renouveler assez pour que l'on éprouve en permanence ce même sentiment jouissif lors des affrontements.

La maniabilité lors des joutes s'avère plutôt classique bien que diablement efficace. Ainsi, marteler la touche A sera synonyme de distribution de mandales tandis que C sera employé afin de se protéger, B dans le but de sauter. On citera également le bouton Z qui, lui, permettra de saisir un ennemi assommé pour ensuite s'en servir comme d'un fouet, projectile ou autre élément utile. Une multitude de coups spéciaux à débloquer sont également présents, allant de la manchette fulgurante à l'inénarrable Twister, sorte d'attaque ultime qui vous sera probablement bien utile lors de la séquence finale lors de laquelle il vous incombera d'éliminer pas moins d'un million de romains !

Le tout, bien évidemment, étant entrecoupé de séances d'épreuves olympiques. Et ce dernier qualificatif n'est pas de trop, étant donné les litres de sueur qu'il vous faudra verser afin de boucler ces challenges ! Vous en aurez mal aux muscles... Mais c'est ça qui est bon !

Effectivement, il est formidable de voir enfin un titre n'exploitant pas à outrance les capacités gyroscopiques de la console, mêlant habilement une quête principale savoureuse et ces petits instants divertissants lors desquels l'utilisation de la télécommande toute de blanc vêtue est employée avec parcimonie.

'Va y'avoir du sport !

Les phases olympiques, quant à elle, font office de récréation entre deux orgies de baffes. Elles sont au nombre de 9, ce qui, il faut bien l'avouer, n'est pas énorme... Mais soyons corrects : la qualité rattrape la quantité ! En effet, la course de char, le tir à la corde ou encore le Crapoball, sorte de Voleyball employant des batraciens en guise de ballons, pour ne citer qu'eux, offrent un pur moment de plaisir ! Il est vrai que certains concepts auraient mérités d'être davantage exploité, comme le 100 M ou le lancer du marteau, mais dans l'ensemble ces mini jeux constituent des interludes agréables.

Toutes ces épreuves sont également jouables en duo dans le cadre d'un mode qui leur est spécialement dédié. ce dernier offre même un choix de personnages plutôt conséquent ! En effet, on pourra sélectionner en tant d'athlète l'infâme Docteurmabus, le vaniteux Brutus ou bien même l'un des nombreux sportifs représentant les différents empires, tels que l'Hispanique ou le Goths.

Ces avatars, tout comme l'intégralité des secrets cachés du jeu, se débloquent en libérant les pigeons enfermés en cage dissimulés un peu partout. D'ailleurs, Idéfix pourra même flairer leur trace à l'aide de son pif infaillible ! Ces quelques éléments viennent renforcer la durée de vie du titre, bien maigre au demeurant... On ne va donc pas s'en plaindre !

Enfin, sachez qu'il n'y a pas que ces mini-jeux sportifs qui se jouent en multijoueur ! Effectivement, l'intégralité de la quête principale peut également se faire en binôme, chose appréciable s'il en est. De plus, l'autre joueur peut rejoindre la partie à tout moment ! On remarque aisément à quel point les développeurs ont travaillé cette option au vu des différentes intentions louables mises en place pour votre coéquipier. Par exemple, il sera possible de passer la caméra à son partenaire momentanément. Pratique lorsque chacun pense avoir trouvé la solution à une énigme, se ruant dans la direction qu'il imagine idéale ! autre exemple : lors des phases où les deux gaulois doivent se séparer, le joueur inactif disposera d'un mini-jeu de danse censé lui faire passer le temps. Bon, d'accord, ça ne paie pas de mine mais nous dirons que c'est l'intention qui compte...

L'important, ce n'est pas de gagner mais de...

Etranges libellules, le studio père du jeu, ne s'est pas contenté de nous livrer un simple copier-coller du film au niveau du scénario mais a plutôt opté pour l'originalité. Jugez plutôt : Brutus, fils de César, se sert d'une clé inter dimensionnelle afin de mélanger les mondes du jeu vidéo, du cinéma ou encore de la bande-dessinée, semant ainsi la zizanie et provoquant le courroux de nos deux gaulois favoris (sans oublier Idéfix) qui s'en iront alors tenter de le détrôner et, par la même occasion, d'aider leur compagnon Alafolix à remporter les J.O dans l'espoir de pouvoir enfin épouser sa bien-aimée.

Pour conclure, nous avons à faire à une adaptation dérogeant à la règle du jeu à licence que l'on croyait inéluctable et ce, à tous les points de vue !

Seul petit bémol, l'aventure se boucle en environ quatre heures, ce qui est un peu court... Vous vous rattraperez sur le côté deux joueurs du titre, très bien exploité ou les pigeons à déceler évoqués plus haut !

En un mot comme en cent, ce nouvel opus des pérégrinations du Gaulois moustachu est une excellente surprise. Mais, en y réfléchissant bien, pouvait-on en attendre autrement de la talentueuse équipe d'Etranges Libellules ?

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