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Après plus de deux ans d'attente, ou plutôt cinq si vous êtes dans l'expectative depuis l'épisode intitulé "Sunshine", IL débarque enfin au sein de notre continent, prêt à engendrer l'émotion dans le coeur de millions de gamers dont l'âge varie entre 7 et 77. IL, vous l'aurez compris, n'est autre que le fameux, le magnifique, l'innénarrable, l'inégalable, l'indétrônable, l'irréprochable ('faudra bien que je m'arêtte un jour alors...), en un mot comme en cent : Super Mario Galaxy.

L'impatience vous consume peu à peu. Vous venez d'acquérir ce qui est probablement le meilleur jeu de cette décénie. Vous rentrez chez vous avec hâte afin de pouvoir une bonne fois pour toute vous y essayer. Ca y est. Vous voici face à votre console. D'une main tremblante, vous introduisez la galette au coeur de la dame blanche trônant fièrement en face de vous, plus communément appelée "Wii". Enfin, vous vous saisissez d'une Wiimote, vous munissez d'un Nunchuk... Vous voici paré. La douce voix de Charles Martinet - l'homme ayant l'immense privilège d'être la voix de Mario - résonne dans vos oreilles.
C'est parti !

Avant tout, une très bonne surprise : 6 emplacements de sauvegarde ! Vous vous empressez de créer la votre, la représentez au moyen de l'une des icônes prévues à cet effet ou encore à l'aide de votre Mii. La cinématique d'introduction commence...

Vous vous en doutez, le scénario de cette perle rare n'innove pas fortement, si ce n'est qu'il fait intervenir une nouvelle princesse, répondant au doux patronyme d'Harmonie, ou, évidemment, le fait qu'il se déroule en plein espace, d'où le sous-titre "Galaxy". A part cela, il vous incombe une nouvelle fois de vaincre Bowser pour secourir (encore) Peach. Soyons honnête, cela est mieux ainsi. Quelle ne serait pas la révolution qui se créerait si par malheur les talentueux développeurs en venaient à boulverser la trame que l'on est accoutumé à voir dans cette impréissable saga ?

L'opus Sunshine évoqué plus haut se situe à des années lumières (joli !) de celui-ci, que ce soit par son déroulement ou même sa jouabilité. En effet, avec Galaxy, on se rapproche davantage du tout puissant Super Mario 64, référence du genre (ou devrais-je dire "ex-référence" ?). Exit J.E.T ainsi que les soleils et rebonjour aux bonnes vieilles étoiles ou encore à la panoplie de nombreux mouvements indéfinissable du sieur plombier.

Hé oui, c'est avec bonheur que l'on pourra, à la même manière que 10 ans auparavant sur Nintendo 64, enchaîner les sauts afin d'en effectuer un triple, prendre appui sur un mur pour rebondir ou même réaliser ce superbe salto arrière Flip-flap 180° et tout le toutim ! Le Nirvana, vous dis-je !
Mais qu'en est-il des fonctions gyroscopiques de l'indispensable télécommande ?

Et bien, la jouabilité, sachez-le en guise d'avant-propos, s'avère tout simplement irréprochable, sans tergiverser. Bien évidemment, on emploie le bouton A pour sauter, on presse C afin de recentrer la caméra (pas toujours possible) ou encore le "Z" permettant de s'accroupir. Quant à la Wiimote, l'agiter ordonnera à Mario d'effectuer une attaque circulaire au moyen de ses pongs. Ce mouvement engendrera bien d'autres actions, telles qu'activer les étoiles jaunes faisant office de propulseurs, mais c'est une autre histoire.

A propos, abordons désormais le déroulement du titre. Il s'effectue de manière plutôt linéaire par rapport à l'opus 64, mais reste toutefois jouissif et plaisant à souhait. A l'instar du château de Peach sur Nintendo 64, l'observatoire, où réside Harmonie ainsi que sa multitudes de "Luma" - de petites étoiles vous aidant dans votre quête -, fait office de monde principal, une sorte d'accès ultime à tous les niveaux. De là, vous entrerez dans les différentes galaxies. Dans chacune de celles-ci, vous collecterez diverses étoiles en accomplissant de petites missions, dans le pur style Mario, donc très variées, allant de l'aide à un protagoniste amical au combat épique contre un Boss gargantuesque. En ammassant ces étoiles, vous aurez accès à de nouvelles galaxies, et ainsi de suite... Le mieux, c'est que pas une seule fois vous érpouverez un sentiment de déja vu. En effet, aucune planète ne se ressemble et le tout concorde tel une mécanique bien huilée, sans qu'aucun grain de sable ne viennet encrasser cette perfection.

L'épisode Sunshine n'est pas si oublié que ça, puisque les challenges infernaux consistant à un enchaînement de plate-formes, la plupart du temps mouvantes, sont toujours d'actualité. Ils seront synonymes le plus souvent de crises de nerfs, bien qu'ils aient été quelque peu allégés, ne serait-ce que par les checkpoints y étant désormais inclus. Probablement une manière de rendre le soft davantage accessible aux plus jeunes, probablement.

En elle, m parlant de cette volonté, on la ressent surtout dans l'incursion du mode Coopération, plutôt inutile. Muni d'une seconde Wiimote, le deuxième joueur tentera d'aider le premier en rammassant les bonus jonchant l'envirronement ou encore en sauvant in-extremis le plombier à casquette rouge d'une chute qui aurait pu s'avérer fatale, mais rien de bien folichon. Il permettra tout de même aux débutants ainsi qu'aux bambins désireux de jouer eux aussi un rôle au sein de la quête fantasmagorique qui vous attend.
Une option sympathique donc, mais loin d'être indispensable.

Chemin faisant, déjouant les multiples périples parséminés de-ci de-là, vous découvrirez que la difficulté du titre a nettement été revue à la baisse depuis les précédents opus de la franchise à succès. Cela ne vient pas gâcher le plaisir de jeu, au contraire, mais le défi imposé s'en voit inévitablement moins conséquent, malheureusement. Enfin, il reste la jauge de vie qui monte la plupart du temps la tension à son paroxysme lorsqu'elle n'est plus qu'à un tiers rempli, et ce n'est pas l'agaçant avertissement sonore survennant à ce moment présent qui me fera dire le contraire, loin de là !

Si la progression s'avère des plus agréables, cela est dû en grande partie aux mélodies envoûtantes englobant l'intégralité de l'aventure. Vous vous surprendrez à les fredonner matin, midi et soir tant elles sont merveilleusement bien interpretées. Menées d'une main de maître, ces musiques apportent un réel plus à Galaxy, le rendant addictif davantage.
Et que dire de la voix suave de Charles Martinet, accompagant chacune des actions de notre héros, qui se prête toujours autant à la morphologie de l'ambiance générale.

Cette fois-ci, la Wii montre ce qu'elle a de le ventre ! Mario est modélisé avec brio et les décors sont tout bonnement magiques, fourmillant de détails, avec des couleurs chatoyantes et un level design qui surprend. Même le bestiaire constitue une prouesse technique, tant il est varié et superbe, mention spéciale à Bowser qui n'a jamais été aussi menaçant et terrifiant, respirant de férocité.

Je l'ai déja dit, la durée de vie s'avère quelque peu plus faible que prévu, pour cause de facilité. Néanmoins pour ce qui est de la quête principale, puisque, pour obtenir les 120 étoiles, vous pourrez compter vingt à trente heures pour les plus aguerris d'entre vous ! Par contre, afin de vaincre Bowser une ultime fois et de terminer le jeu sommairement, une dizaine d'heures seulement est nécessaire. Mais, une fois cela fait, vous pourrez également retenter votre chance en incarnant le frère tout de vert vêtu de Mario, Luigi, bien sûr ! Et, ce, en mode difficile.

Nous arrivons à la conclusion de ce long, très long test de Super Mario Galaxy. Pour finir, je n'ai qu'une seule chose à dire : posséder une Wii sans ce jeu mythique, cette huitième merveille du monde, ce meilleur jeu de tous les temps, est sans contestation un crime de lèse-majesté, une immondice... J'irai même plus loin en déclarant que ce serait du masochisme !

Qu'attendez-vous ?