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Posté par Plissken le 08/03/08 à 14h09
Joyeux anniversaire!
En 1993, pour c’est dix ans, Mario nous offre une compilation: Super
Mario All Stars réunissant Super Mario Bros 1, 2, 3 et The Lost Level;
tout cela avec des graphismes remis au goût du jour et des musiques
remasterisées. Malgré ce délicieux parfum de nostalgie, il était grand
temps pour Miyamoto de penser au futur.
Toutefois, avant de tourner la page, la R&D4 voulait apporter
un tout dernier titre à la Super NES. C’est ainsi que Square Enix et
Nintendo créèrent un Super Mario RPG: Legend of The Seven Stars. Ce jeu
comportait de nombreuses particularités, qui furent importantes dans
l’histoire du jeu vidéo. Super Mario RPG, un jeu de rôle donc, fut le
premier épisode à proposer une collaboration entre Mario et son ennemie
Bowser. Ce duo improbable se reformera notamment dans Mario &
Luigi: Superstar Saga ou encore dans Super Paper Mario sur Wii. Les
phases de combat ont lieu au tour par tour à la manière d’un Final
Fantasy et le personnage évolue avec des points d’expérience. Au même
titre que plusieurs jeux de rôles, les objets jouent un rôle essentiel
dans les combats et apportent des améliorations à notre héros.
Toutefois, la principale particularité de ce jeu est au niveau
technique.
Il a été réalisé comme la série des Donkey Kong Country, c'est à
dire sur des stations de travail Silicon Graphics afin de modéliser une
3D polygonale pour les personnages et décors, puis ensuite de il
fallait convertir le tout en 2D selon les capacités de la Super
Nintendo. C’est donc le premier Mario en 3D ou plutôt 2,5D… Le jeu
s’est vendu à plus de 2 millions d’exemplaires. Malheureusement pour
nous, à l’instar de certain Final Fantasy, il n’y eut aucune version
Européenne. Fort de cette expérience, Miyamoto et Nintendo voulaient
améliorer leur console. En effet, le CD était de plus en plus présent
en tant que support de jeux et Nintendo souhaitait lui aussi une part
du gâteau. L’entreprise s’associe avec le géant de l’électronique,
SONY, pour créer une extension qui se placerait sous la console, de la
même manière que la FDS en son temps. Nom du projet : PLAYSTATION.
Un Super Mario.
Cependant, cette alliance vite signée fut aussi rapidement rompue.
Malheureusement, une nouvelle fois par appât du gain, Nintendo « trompe
» son compagnon Sony avec un dénommé: Phillips… La firme est donc
amenée à abandonner le projet presque terminé et divorce avec Sony (En
lui laissant la garde du Bébé…) Ainsi, en 1994, Sony arrive (Seul!)
avec sa Playstation et ses jeux de combats, de simulations ou survival
horror; Nintendo veut alors contre-attaquer avec sa console: la N64 et
tout un univers. C’est ici que Miyamoto intervient, en apportant aux
joueurs un monde vidéo-ludique que leur nostalgie appelle. Sony
s’adapte à la 3D avec la vue à la première personne et une mannette à 2
analogiques, pendant que la R&D4 réfléchit sur son Mario en 3D.
L’équipe souhaite conserver une vue à la troisième personne et doit
s‘adapter à un joypad différent du dualshock de Sony. De plus, elle
doit faire face à un gros problème: où placer la caméra? Les joueurs
voulaient de la liberté de mouvement et le changement d’un gameplay
vieux de dix ans s’imposait. Ainsi, un Latiku sur son nuage volant
réaliserait le "tournage" de notre aventure. C‘est grâce à ce petit
bonhomme, qui autre fois nous jetait des tortues sur la tête, que les
problèmes rencontrés par les autres jeux de plates-formes en 3D furent
réglés. Avec sa caméra, il permettrait de contrôler les angles de vue
et même de réaliser des zooms. Le jeu offre ainsi une véritable liberté
de déplacement, et il fut accompagné d’une panoplie de mouvements:
coups de poings, triple saut, attaque rodéo, saut en longueur,
impulsion... Mario peut également trouver de nouveaux costumes
(casquettes) qui lui permettent de devenir invisible, invincible ou
volant. Vous traversez tour à tour des champs de fleurs, des montagnes,
des étendues d'eau, des déserts, des volcans, et même des arcs-en-ciel.
Une variété de décors qui prolonge l’intérêt du joueur et qui le
transporte vers une nouvelle surprise. En effet, Mario 64 fut l’épisode
où Mario trouva sa voix: celle de Charles Martinet. A la base, Nintendo
souhaitait que Mario est la voix d’un plombier bourru de Brooklyn.
Mais au lieu de cela Charles Martinet, dernier candidat au casting,
part sur une voix aigu et commence à donner une recette de pizza avec
un accent italien… La voix de Mario était née! En 1996, après avoir
laissé 18 mois d’avance à son concurrent, Nintendo sort enfin sa
console. Lorsque le Monde entier entend un célèbre "It’s me, Mario" et
découvre son nouvel Univers, l’avance de Sony avait momentanément
disparu. Super Mario 64 demeure l’un des plus fantastiques jeux de
plates-formes en 3D. Il eut même droit à un portage sur DS et il a le
mérite d’être l’esquisse du jeu que l’on a vu naître en 2007...
Manque de champignon?
Malgré le succès de Mario 64 (ou d‘un certain Zelda Ocarina of
Time..), Nintendo a du mal à concurrencer la puissance et les licences
de Sony. La R&D1 et la R&D4 s’unissent pour de nombreux titres.
Ainsi, Mario va encore jouer: au golf, au tennis ou à la bagarre et au
jeu de l’oie avec ses copains ( Mario Smash Bros et Mario Party
1,2et3…). Et c’est de nouveau avec un RPG, qu’il dira adieu à une
console, qui aurait mérité plus de soutien (manque de développeurs et
un manque de puissance évident). Mario Paper apporta un concept
intéressant, celui d’un Monde en 3D et d’un personnage en 2D, donnant
un jeu de rôle coloré et très animé. Une ambiance et un gameplay que
l’on retrouvera également sur Wii quelques années plus tard.
La politique de surproduction de Yamauchi ne correspondait vraiment
plus avec la manière de travailler de Shigeru Miyamoto, c’est pourquoi,
il décida de s’absenter quelques temps. En 2001, Nintendo fabrique une
console moins chère et plus facile à développer: la GameCube. Le
support cartouche est enfin abandonné au profit du mini-DVD. Informé de
ce projet depuis 2000, Miyamoto propose la démo d’un "Mario 128",
impliquant un Mario jouant avec la gravité qui voyagerait de planète en
planète… Ce jeu parut trop coûteux et fut rapidement mis à l’écart.
Nous savons, vous et moi, que ce projet ne restera pas longtemps sous
la poussière. La GameCube dérogerait donc à la règle: elle sera lancée
sans son Mario! La R&D4 travailla sans Miyamoto pendant quelques
temps sur de nombreux titres. C’est ainsi que: Luigi eu son Manoir
(Luigi’s Mansion ), Yoshi eu sa propre île (Yoshi’s Story) pendant que
Mario jouait encore à la bagarre avec ses copains (Super Smash Bros.
Melée)! Toujours est -il que la GameCube commençait à souffrir de
l’absence d’un véritable Mario.
Ainsi, il fallut rapidement répondre à la demande des fans, de plus
en plus oppressante. Miyamoto décida de faire son retour à un moment
crucial pour Nintendo. En effet, Minoru Arakawa, l’homme qui trouva le
nom de Mario, pris sa retraite après vingt ans de bons et loyaux
services. Hiroshi Yamauchi, quand à lui, démissionna du poste de
Président de Nintendo quelques mois plus tard, pour être remplacé par
Satoru Iwata. C’est dans ce contexte, que Miyamoto devait revenir pour
Nintendo et surtout pour ses fans.
Laissez entrer le soleil.
Ainsi, Super Mario Sunshine allait clore une période de six ans
d’attente, depuis la sortie de Mario 64. Entre les premières vidéos du
jeu, dévoilées au public en 2001 et la version finale, de nombreux
changements sont à constater : certains monstres (comme un bipède que
l'on peut apercevoir sur la vidéo du SpaceWorld 2001) ont été
abandonnés, l'architecture des décors fut également modifiée. D'autre
part, Mario Sunshine devait être en fait le Super Mario 64 "2" attendu
sur Nintendo N64DD (la console munit d’un disque dur). Au lieu de cela,
il fut porté sur GameCube, où le concept de peinture et de
"Terramorphing" (la modification des décors) ont été ajoutés.
Dans cet épisode, Mario et Peach s’offrent des vacances sur l’île
Delfino. Cependant, leur séjour fut vite gâché par l’arrestation de
notre héros, soupçonné d’avoir barbouillé de peinture les soleils de
l'île. Mario s’est fait piéger, vous vous en doutez bien, et il est
condamné au travail d‘intérêt général. C'est ainsi qu'un séjour au
soleil se transforme en une peine de nettoyage forcé. Une aventure qui
lèvera le voile sur de nombreux mystères: Qui est l’enfant caché de la
princesse Peach? Pourquoi les graffitis sont-ils une menace pour l'île
Delfino? Et à quoi ressemble Toad sans son capuchon de champignon? Vous
aurez pour vous aider dans votre tâche (Tâche ---Graffitis…), une sorte
de pompe à eau qui parle du nom de: J.E.T.
Ce formidable engin va dynamiser votre aventure, et même vous
permettre d’interagir sur le décor en libérant de nouveaux passages (le
fameux Terramorphing).
Les clins d’œil aux précédents Mario sont nombreux: On retrouve
avec grand plaisir les musiques de Koji Kondo, on peut à nouveau
chevaucher Yoshi, emprunter les bouches d'égout et découvrir des
niveaux bonus fantastiques mais aussi très difficiles. Ce jeu comporte
effectivement une difficulté accrue, ce qui partagera l’avis des fans
(surtout des plus jeunes). Néanmoins, cette difficulté avait déjà fait
couler beaucoup d’encre pour: The Lost Level ou Super Mario 64 et il
n’en demeure pas moins d’excellents jeux. D’ailleurs, en parlant
d’excellence, l’envie de créer un Super Mario 128, commençait vraiment
à démanger Maître Miyamoto…
CHAPITRE 5 :: Que c’était bien.
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